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Cinq archets de haute volée pour une seule voix d'où rayonnent des tempéraments complices, des natures profondes et un humour décapant : c'est le pari de cette formation 100 % féminine, imaginée par Geneviève Laurenceau, comme un espace de créativité et d'exploration pour développer l'expérience exigeante et riche du quintette à cordes. Si le thème est universel et intemporel, il s'incarne ici dans le son incandescent, le lyrisme généreux et la dynamique pulsée qui caractérisent les cinq musiciennes.

Cet album présente une sélection très personnelle d'oeuvres de Bach, se voulant être un hommage moderne et intègre au génie du plus grand compositeur Baroque. Nemanja s'est entouré pour sa réalisation du compositeur et chef d'orchestre serbe Alexander Sedlar et des ensembles Double Sens et Trilles du diable qui l'accompagnent depuis ses débuts de soliste.

Accompagnés par l'ensemble milanais Accademia dell'Annunciata, les deux musiciens nous offrent un programme expérimental particulièrement original. Inspirés par les trois double concertos pour violon et violoncelle existants de Vivaldi - instrumentarium inhabituel dans la littérature concertante du XVIIIe siècle -, ils revisitent les double concertos de Vivaldi et de Bach (pour ce dernier, les célèbres concertos BWV 1043 pour deux violons et BWV 1060 pour violon et hautbois), transposant le deuxième solo une octave plus bas pour le violoncelle piccolo. S'appuyant sur des preuves musicologiques et historiques, la démarche révèle avant tout leur plaisir de travailler ensemble sur un projet innovant. Le résultat offre une occasion unique d'apprécier ces célèbres pièces sous de nouveaux atours.

Le plus grand ténor du moment rend hommage au plus grand ténor de tous les temps ! Tous les plus grands airs de l'histoire de l'Opéra popularisés il y a 100 ans par Caruso et sublimés en 2019 par Roberto Alagna ainsi que 6 chansons populaires napolitaines incontournables. Inclus la version totalement réinventée du classique "Caruso" popularisée par Luciano Pavarotti, Andréa Bocelli, Florent Pagny... Un projet arrangé, réalisé et dirigé par l'emblématique Yvan Cassar.

Le quatuor des Kapsber'girls formé en 2015 adresse un clin d'oeil au virtuose compositeur du début du XVIIème siècle qu'est Girolamo Kapsberger. L'extrême variété de son oeuvre témoigne de son immense talent, mais aussi de l'effervescence artistique de l'Italie prébaroque. Ses quatre livres de Villanelles sont de véritables joyaux musicaux qui nous transportent au coeur d'un univers poétique contrasté. L'incroyable richesse des couleurs des airs nous entraîne à rêver et nous laisse une agréable sensation de nostalgie... Avec Che fai tù?, Les Kapsber'girls nous offrent une interprétation unique de l'oeuvre de Kapsberger : énergie et vitalité empruntées aux musiques "populaires", colorations tirant dans les tons de musiques actuelles et envie fébrile de chercher le neuf dans l'ancien sont ici à l'ordre du jour.

Durant la Seconde Guerre Mondiale, Prokofiev composa un nouveau ballet, Cendrillon, à partir de l'histoire de Charles Perrault. Dans la foulée, trois cycles pour le piano virent le jour. Il s'agit d'arrangements de plusieurs pièces du ballet. L'écriture est souvent virtuose, pleine d'ironie et de lyrisme à la fois. Wilhem Latchoumia a choisi d'ordonner les pièces dans l'ordre du ballet afin d'en respecter la continuité narrative. Cela ne s'était pas fait jusqu'à présent. Plus encore, l'interprète passionné par les répertoires rares et les esthétiques contemporaines les plus variées, a intégré dans le ballet de Prokofiev quatre pièces du compositeur américain Henry Dixon Cowell. Ces partitions écrites entre 1912 et 1930 utilisent des procédés d'écriture et de jeu nouveaux pour l'époque, comme le fait de jouer sur les cordes de l'instrument. Chaque pièce rythme ainsi les épisodes du ballet, offrant à l'imaginaire de chaque auditeur de nouveaux horizons sonores.

Les Concerti da Camera constituent un cas unique dans le panorama de la musique italienne de la première moitié du XVIIIe siècle : Vivaldi est en effet le seul musicien de cette époque à adopter le style et le langage concertants sous une forme chambriste. Le terme de "Concerto da camera", employé pour distinguer ces oeuvres de celles faisant appel à un groupe de cordes pour former le ripieno, n'est d'ailleurs pas utilisé par Vivaldi lui-même, qui les nomme tout simplement "concertos" bien qu'elles ne fassent appel qu'à des instruments solistes (hormis le continuo) et se différencient ainsi des autres concertos de l'époque par l'originalité de leur instrumentation. Les oeuvres titrées "Concerti da camera" ne sont cependant pas rares dans l'Italie baroque, mais sont soit des pièces de musique de chambre n'adoptant pas l'écriture concertante, soit des concertos sur le modèle corellien faisant appel à un tutti orchestral - le terme "da camera" se référant au style et non à l'instrumentation. Ils relèvent donc d'un genre différent de celui qui nous occupe, et s'opposent, par leur forme issue de la suite de danses, au "Concerto da chiesa" qui lui est basé sur l'alternance de mouvements lents et rapides.

Le toujours imaginatif claveciniste Ignacio Prego dirige ici une nouvelle série de concerti grossi de Charles Avison, inspirés des sonates pour clavier de Domenico Scarlatti. La variété des idées musicales contenues dans ces concertos "à partir de Scarlatti", qu'Avison avait publiés en 1744 est remarquable : chaque concerto est une suite de mouvements, où les plus vifs, mélodieux et ludiques contrastent avec les plus lents, reposants et contemplatifs. à l'inventivité et la fraîcheur d'Avison s'ajoutent ici la créativité et la sensibilité de Prego et de son ensemble Tiento Nuovo, notamment en matière d'ornementation. La musique italienne était très populaire en Grande- Bretagne à l'époque. Les concertos d'Avison sont parsemés de références à la musique folklorique que Scarlatti avait exploitée pendant ses trois décennies de voyages en Espagne et au Portugal. Le claveciniste soliste Prego avait déjà sorti chez Glossa des Variations Goldberg très bien accueillies.

Les deux joyaux de cet album sont nés de la rencontre de Manuel de Falla avec les dramaturges Martinez Sierra-Lejárraga : L'Amour sorcier dont l'inspiration éminemment "gitane" nous fait pénétrer dans l'âme du répertoire flamenco, ici magnifiquement incarnée sous la direction du maestro Pablo Heras-Casado. Et la brillante pantomime Le Tricorne pour laquelle Picasso avait réalisé décors et costumes il y a tout juste. 100 ans !

Quelle belle rencontre que la musique et l'art culinaire... Populaires ou raffinées, musique et cuisine nous accompagnent conjointement aussi bien dans notre quotidien qu'à l'occasion de fêtes et de cérémonies. Elles nous rappellent cette nécessité vitale de nourrir aussi bien le corps que l'esprit, avec cette même quête d'harmonie et d'alchimie des sens. De la Musique de Table de Telemann aux Pêchés de vieillesse de Rossini, de l'Air du Champagne de Mozart à la Bonne Cuisine de Bernstein, en passant par la Cantate du café de Bach et autres inspirations culinaires d'Offenbach, Tchaikovski, Satie ou Gershwin, Radio Classique propose une sélection de musiques délicieuses à déguster sans modération. Alors à vos fourneaux et bon appétit... en musique bien sûr !

Le violoncelliste Edgar Moreau et le pianiste David Kadouch, solistes exceptionnels et tous deux lauréats aux Victoires de la Musique Classique s'associent pour la première fois pour un programme passionnant consacré à la musique française. A côté des incontournables sonates pour violoncelle et piano de César Franck (transcription de la sonate pour violon et piano) et Francis Poulenc, les artistes s'attachent à la redécouverte de Rita Strohl, compositrice française de la première moitié du XXe siècle et de Fernand de La Tombelle, l'un des fondateurs (avec Vincent d'Indy et Charles Bordes) de la célèbre Schola Cantorum à Paris. Pour clôturer cet enregistrement magistral, Edgar Moreau et David Kadouch nous offrent une première mondiale avec la pièce Souvenirs du compositeur Francis Poulenc.

Les affinités électives sont nombreuses dans cet album de Pierre Génisson. C'est autour des quintettes de Mozart et Weber, compositeurs liés par le mariage de Wolfi avec Constance, que Pierre Génisson rencontre le Quartet 212 des musiciens du Metropolitan Opera de New York. Ces deux partitions lumineuses, où le timbre chaud de la clarinette se fond dans la brillance des cordes, sont l'écrin du dialogue amoureux des instruments. Un mélange raffiné que le titre de l'album en forme de clin d'oeil, How I met Mozart, actualise avec malice.

Pour Leonardo Garcia Alarcon, L'Orfeo de Monteverdi est évidemment une oeuvre fétiche. Avec sa troupe de solistes, le Choeur de chambre de Namur et l'ensemble Cappella Mediterranea, il nous livre sa vision de L'Orfeo : l'oeuvre de Monteverdi est tout autant l'apothéose de la Renaissance que le témoignage du Baroque naissant. C'est bien cela qui nous frappe à l'écoute de cet enregistrement qui insiste avec tant d'éloquence sur ces contrastes entre les regards parfois nostalgiques vers le passé et les expressions les plus novatrices du langage lyrique. La partition éditée deux ans après la création à Mantoue en 1607 est aussi marquée par ces contrastes ; est-elle la photographie d'un spectacle ou le "cahier des charges" destiné aux futurs interprètes ? En fait, les deux et c'est là que se placent les délicates questions auxquelles doivent répondre ceux qui ouvrent ce précieux document et pour lesquelles Leonardo Garcia Alarcon apporte une réponse respectueuse, inventive et théâtrale.

Le programme a été enregistré à l'Opéra Bastille à Paris, dans la magnifique Salle Liebermann, au printemps 2015. Depuis 2012 et la sortie de son premier récital Chopin chez Sony Classical, Lang Lang n'est pas revenu sur ce compositeur non seulement essentiel à la musique mais à la légende du piano de toujours. Le programme de cet enregistrement est à lui seul un événement : les 4 Scherzos de Chopin sont une pièce maîtresse de son oeuvre et ne peuvent se déployer que sous les doigts des plus grands artistes. Ils exigent tout d'abord une incroyable virtuosité et un poids pianistique que seuls des artistes de son rang possèdent, mais c'est ensuite dans la qualité de l'engagement expressif de l'artiste que tout se joue. Le programme ne manque pas d'originalité avec les splendides et rares Saisons de Tchaïkovski, dont seul La chanson automnale semble être connue de tous. Il s'agit d'un magnifique recueil de 12 pages, chacune dévolue à un mois de l'année, que l'auteur a composé entre 1875 et 1876. Il s'y révèle à la fois romantique et rêveur mais aussi vif et alerte quand les chants populaires russes traversent la partition.

Deux ans après le succès de Beethoven and his Contemporaries, son premier disque pour Arcana, Raffaele La Ragione revient avec un album présentant les quatre concertos pour mandoline les plus connus. Ces oeuvres bénéficient ici d'un éclairage nouveau à travers l'utilisation de trois instruments anciens différents. Pour ce projet ambitieux l'interprète est accompagné par le brillant orchestre Il Pomo d'Oro, reconnu pour ses interprétations dynamiques et vivantes de la musique instrumentale et vocale à la période baroque et classique (Joyce DiDonato, Franco Fagioli, Jakub Jozef Orlinski), sous la baguette du chef principal invité Francesco Corti, claveciniste de renommée internationale. Du célèbre concerto pour mandoline de Vivaldi, en passant par ceux typiquement napolitains de Paisiello et de Lecce, on concluera par un concerto plus classique de Hummel (ces deux derniers enregistrés pour la première fois sur instruments d'époque). Quatre concertos et trois précieux instruments pour raconter presque un siècle d'histoire de la mandoline et offrir à ce répertoire sa juste valeur.

Avec cet enregistrement, la pianiste Beatrice Rana impressionne par sa maturité et sa profonde personnalité musicale pour mettre en miroir deux grands noms du début du XXe siècle, le français Maurice Ravel et le russe Igor Stravinsky. Auréolée de sa victoire au Concours international de Montréal à 18 ans puis de son prix du public au Concours Van Cliburn à tout juste vingt ans, la pianiste italienne aime à faire partager son répertoire fétiche dont les Miroirs et la Valse de Ravel qui tiennent une place toute particulière dans son parcours.